Interview avec Arnaud Deneyer, Buildwise
Suite au changement de nom de CSTS vers Buildwise
Récemment, le WTCB a changé de nom pour devenir Buildwise. Pourquoi ce changement de nom et comment a-t-il eu lieu ?
Le CSTC a changé de nom au mois de novembre dernier pour s’appeler Buildwise.
Ce changement est la partie visible du grand chantier de transformation qui est en cours depuis 2 ans déjà au sein de la société.
En changeant de nom en Buildwise poursuit des objectifs stratégiques ambitieux :
• Passer d’un centre de recherche à un centre d’innovation : Buildwise souhaite avant tout transmettre son savoir et ses connaissances afin d’améliorer la qualité, la productivité et la durabilité dans le secteur de la construction. Nous ouvrons ainsi la voie à l’innovation sur le chantier et dans les entreprises de construction.
• Servir de catalyseur pour stimuler le partage de connaissances : Buildwise souhaite renforcer davantage son rôle fédérateur. Afin de répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain, nous souhaitons faire évoluer tout le secteur.
• Partager son expertise à travers les différentes disciplines : Buildwise étudie les problèmes sous différents angles et n’hésite pas à les traiter sur le terrain. Afin d’apporter des solutions robustes, nous prônons une approche globale et intégrée. Et pour y parvenir, nous opérons autour de trois axes : la technologie, la durabilité et le savoir-faire.
Quels sont les principaux changements apportés à la nouvelle organisation ?
Outre le fait de se fixer des objectifs stratégiques, Buildwise s’est muni d’un plan ‘Ambitions 2025’ concentrant ainsi les efforts sur trois axes stratégiques où se retrouvent les défis clefs:
• l’Approche métier
• le Green Deal
• la Construction 4.0.
Toutes nos actions s’inscrivent dans un de ces 3 axes.
Plus d’informations : https://ambitions2025.buildwise.be/
Les normes, les certifications et les réglementations sont très importantes dans le secteur de la construction. Le changement de nom a-t-il modifié cette situation ?
Tous 3 sont des éléments clefs que Buildwise supporte.
Buildwise appuie les PME au travers de ses 14 antenne normes sur différentes théamatiques (feu, géothechnique, acoustique, eau et toiture,…).
Buildwise est aussi opérateur sectoriel de nombreuses commission miroirs du secteur de la construction et suit activement toutes les évolutions au niveau du marquage CE des produits de construction.
Les électriciens étant liés à une autre organisation sectorielle (Volta), l’activité ‘Eclairage électrique’ a été fortement réduite tout en conservant l’expertise dans les domaines de l’éclairage naturel et les systèmes de gestion.
Pour ne pas mettre en difficulté les entreprises du secteur (entreprises électriques, électrotechniciens,…), un partenariat a été conclu avec Volta.
C’est ainsi que l’antenne Norme Eclairage, subventionnée par le SPF Economie, a été reprise par Volta.
Le changement de nom a-t-il affecté votre relation avec l’IBE ?
Tout changement a un impact mais il y a la volonté de conserver les liens tissés.
Certes Buildwise ne tire plus le groupe B ‘Eclairage intérieur’ mais il reste actif au sein de l’IBE-BIV. Ainsi, Buildwise reste membre de l’Organe de gestion de l’IBE-BIV et opérateur sectoriel avec l’IBE-BIV.
Le travail techno-administratif d’envoi des projets de normes et des enquêtes pour commentaire ou vote via l’outil ISO est ainsi assuré par Buildwise.
Y a-t-il des sujets ou des questions que vous aimeriez voir abordés dans l’IBE et qui vous intéressent ?
Personnellement, je pense qu’il y a encore beaucoup à explorer dans le domaine de la lumière naturelle que cela soit au niveau des métriques ou des effets biologiques.
Outre le développement des connaissances scientifiques, le challenges de l’éclairage naturel est de faire percoler et adopter ses notions dans tout le secteur de la construction.
J’identifie aussi une autre challenge : la donnée et l’éclairage.
De par la digitalisation de notre société, de plus en plus de marchés et bâtiments passent au modèle BIM (Building Information Modeling). Dans les années futures, ces modèles BIM seront à amenés à évoluer en jumeaux numériques (Digital Twin). Au début, ces modèles serviront ‘juste’ à aider à relever des informations via les installations d’éclairage pour permettre de mieux assurer la gestion de nos bâtiments (occupation des espaces, gestion de la maintenance,..). Mais ensuite, ils évolueront vers des modèles qui intègreront l’apprentissage automatique et l’analyse des données avec des données pour créer des modèles de simulation numérique.
Cette technologie se développe actuellement dans l’industrie où ces jumeaux numériques sont utilisés pour optimiser les machines est la maintenance des équipements de production d’énergie tels que les turbines de production d’énergie, les moteurs à réaction et les locomotives.
Son adoption par le secteur de la construction n’est qu’une question de temps !
Arnaud Deneyer
Chef de Division Installations Intelligentes et Solutions Durables